«[xe2][x80][x89]Georgette était notre bonne, mais le mot était imprononçable.[xe2][x80][x89]» Georgette veille sur les rituels qui scandent la vie de la narratrice et de son frère : le bain, les repas, le lever et le coucher, les fêtes, les voyages. Elle est aussi la seule à savoir comment se débarrasser des serpents et des scorpions. Georgette est une seconde mère. Elle est indispensable. Mais socialement, elle demeure une fille, c¹est-à-dire une domestique. Telle est la contradiction présente au cœur de ce récit subtil et déchirant. En vingt-six séquences, Dea Liane décrit la vie quotidienne d¹une famille sur le modèle du film amateur tel qu¹il existait encore dans les années 90. En substituant des mots à des images, elle propose une nouvelle manière de raconter [xe2][x80][x93] sensible, précise. Sans oublier pour autant ce qu¹elle doit à son autre langue maternelle : l¹arabe.
